Une bactérie de notre intestin livre un nouvel antibiotique

Des chercheurs, principalement basés à Grenoble et à Marseille, ont ainsi découvert qu’une bactérie présente dans notre intestin produisait un antibiotique particulièrement intéressant : la ruminococcine C1. Elle est en effet efficace contre des souches bactériennes résistantes sans leur faire développer de nouvelles défenses, ne se dénature pas dans des conditions physiologiques et est compatible avec un développement industriel. Publiés dans la revue PNAS, ces travaux ouvrent la voie à l’exploration de toute une famille d’antibiotiques.
Lien vers l'article : The unusual structure of Ruminococcin C1 antimicrobial peptide confers clinical properties.

Ces travaux ont rassemblé une vaste équipe de chercheurs, issus de l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille (ISM2, CNRS/Aix-Marseille Université/Centrale Marseille), du Laboratoire de Chimie et Biologie des Métaux (LCBM, CNRS/CEA/Université Grenoble Alpes), de l’Institut de Microbiologie de la Méditerranée (IMM, CNRS/Aix-Marseille Université), du Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Macromoléculaires (LISM, CNRS/Aix-Marseille Université), de l’Université Technique de Kaiserslautern (Allemagne), du Centre National de Référence de la Résistance aux Antibiotiques (CHU de Besançon), du Laboratoire Chrono-Environnement (CNRS/Université de Franche-Comté), de l’Hôpital Laveran (Marseille), de l’Institut de Neuro-Physio-Pathologie (Faculté de Médecine, Aix-Marseille Université) et du Laboratoire de Microbiologie et Génétique Moléculaires (LMGM, CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse).

Pour en savoir plus : Institut de chimie du CNRS (INC)


© Clarisse Roblin et Matthieu Nouailler

Représentation artistique de la structure 3D du peptide antimicrobien RumC1 résolue par résonance magnétique nucléaire.
Cette structure compacte en double épingle confère à RumC1 d’importantes propriétés cliniques, dont une remarquable activité bactéricide contre des pathogènes multirésistants aux antibiotiques courants.